Céramique sigillée
La céramique sigillée est une céramique fine destinée au service à table caractéristique de l'Antiquité romaine.
Elle se caractérise par un vernis rouge grésé cuit en atmosphère oxydante, plus ou moins clair et par des décors en relief, moulés, imprimés ou rapportés. Certaines pièces portent des ESTAMPILLES d’où elle tire son nom, sigillée venant de sigillum, le sceau. Ce type de poterie rencontra un très grand succès dans le monde méditerranéen à partir du règne d' Auguste. Plusieurs grands centres de production sont connus et il est possible d'en retracer l'histoire, en particulier celle de leur déplacement vers les provinces romaines en liaison avec le déplacement des zones de diffusion de cette céramique.
Facilement identifiables et datables, les tessons de céramique sigillée constituent un important fossile directeur dans les fouilles archéologiques et sont de précieux indices pour dater des stratigraphies.
PIERRE BAYLE
et la céramique sigillée contemporaine
Pierre Bayle étudie au Collège d'enseignement technique de Castelnaudary et obtient un CAP de « modeleur d'après plans, option faïence » en 1962. Il travaille en même temps dans une petite poterie à Castelnaudary, où il débute comme ouvrier-tourneur en faïence en 1962 . Il tourne des pots de jardin. Puis il se rend à Paris où il travaille jusqu'en 1968 environ et revient en Languedoc , à Minerve.
En 1970, il s'installe définitivement dans son Minervois natal à Mailhac, où il travaille seul, construit lui-même son propre four avec les briques usagées d'un four de boulanger et se lance dans la création de poteries anthropomorphes. Loul COMBRES et Jean PAULET , pratiquant la terre polie et la cuisson à bois, après lui avoir largement donné le goût de la céramique quand il était jeune, l'ont alors aidé. Il entreprend des recherches sur la terre sigillée , technique de la céramique romaine très présente dans l'ancienne Narbonnaise, permettant d'évitant le polissage en obtenant un vernis plastifié. Il utilise la terre locale, chargée en fer, procède par application d'engobes en argile et par enfumage en fin de cuisson. Il obtient ainsi des pièces à l'aspect lisse et satiné, noires ou claires colorées de rose et de jaune.
De 1970 à 1979, Pierre Bayle perfectionne son étude des formes dans différents ateliers d'artisanat régionaux de fabrication d'objets utilitaires et de décoration en série. Il commence par produire des objets en série comme bon nombre de céramistes de sa génération avant de s'établir à son compte et de se consacrer exclusivement à la création.
Révélé au public en 1981, il est devenu l'un des céramistes représentants la France lors de manifestations internationales; mais aussi en France notamment au Musée de Sévres et à Carcassonne où une grande exposition lui est consacrée durant l'hiver 1996-1997.
Pierre Bayle meurt le 18 mars 2004 à Béziers.
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