2 avril 2019

PORCELAINE et LITHOPHANIE


LITHOPHANIE




Il est très intéressant de se pencher sur l'étymologie de ce mot : 

LITHOPHANIE 
Du grec ancien λίθος, líthos (« pierre ») et φανός, phanós (« lumière »).
Mais aussi :
Litho..., et φαίνω, faire paraître     ( Dictionnaire Littré - 1841)





J'aime l'idée du faire paraître...   car il nous amène aussi à nous pencher sur ce que l'on désire voir apparaître...   Toutes ces petites fictions autobiographiques qui ont précédé cet atelier peuvent, encore, avec la transparence,  être envisagées sous une autre lumière....
Mais commençons  donc ce voyage autour de la PORCELAINE en se penchant sur son origine.
Il est intéressant aussi … de noter que son origine vient justement d’un grand voyage, celui de Marco Polo sur la route de la soie… et que le terme « porcelaine » est effectivement noté pour la 1ère fois  dans son  « livre des merveilles »  (1298)... 
En effet,  pour décrire ces objets magnifiques  qu’il admire en Chine … il  les compare à la beauté du coquillage, à sa blancheur et à sa brillance…..





 Pour tout le reste je vous laisse lire les encyclopédies, qui regorgent de détails ! 
Je ne recopierai ici que l'un des plus anciennes descriptions : 

LITHOPHANIE (s.m.) [li-to-fa-nie] Procédé inventé à Berlin, qui consiste à produire toutes sortes de dessins ombrants sur plaques de porcelaine biscuit non émaillées, par les épaisseurs graduées de la pâte.
Frédérique Auguste DEMMIN, 
Guide de l'amateur de faïence et porcelaine - 1867.

( P.S : porcelaine biscuit, pourrait être traduit actuellement par biscuit de porcelaine, c'est à dire porcelaine cuite à 1280°)


Cet atelier, un vrai laboratoire où tout le monde se lance tête baissée dans des expérimentations,
 pour trouver dans ce qui est un chemin caillouteux, 
un petit sentier escarpé... où il est bon de vagabonder.
Rude tâche pour ceux et celles qui aiment un résultat concret et rapide.


Ici, séance de pose de gomme laque sur porcelaine crue.
En durcissant ce produit « résineux » servira de protection.
Une fois sec, le jeu consiste à essuyer avec une éponge humide toute la surface, et, petit à petit à enlever un maximum de porcelaine.  La gomme laque se comporte comme  une cire en batik… elle protège la zone de porcelaine qui doit rester la plus épaisse. 

En fonction du degré de « grisaille » souhaité, il faut recommencer la pose d’une nouvelle couche de gomme laque, dès que l’on veut protéger une nouvelle zone.

Pour prendre cet exemple, les traits « jaunes » à cru, seront après cuisson haute température, les zones sombres de la lithophanie.

Ci dessous les fameux photophores de Bernardaud, qui s'attribue la paternité de cette technique. Si vous passez par Limoges, surtout arrêtez vous au Musée Adrien Dubouché sa collection vaut le détour !! 
... 












Aucun commentaire: